RECONNAISSANCE DE PERSONNES ET COMMUNAUTÉS NOIRES
Les membres des CARFfI reconnaissent la présence et les contributions importantes des personnes Noires sur cette terre depuis 150 ans avant la naissance du pays nommé Canada. Jusqu’en 1961, plus de la moitié de toutes les personnes Noires du pays étaient nées sur le territoire. Leur sueur, leurs compétences, leurs expériences et leurs contributions, prises et utilisées sans consentement – et gratuitement – par les colonisateurs d’ascendance européenne, ont construit et façonné le Canada ! Les personnes de descendance africaine sont résilientes, courageuses et spirituelles qui ont été leadeurs, au cœur de luttes pour l’égalité et pour un Canada équitable. Le nouvel objectif est de dire la vérité aux Canadiens africains – à partir d’aujourd’hui.
Inspirée du site

HISTORIQUE
Les Chantiers d’action et de recherche pour des Ffrancophonies inclusives est un projet que je chéris depuis le début de ma carrière de professeure et de chercheure en contexte minoritaire francophone. Que ce soit en Alberta, en Acadie ou en Ontario, j’ai vu trop d’élèves vulnérabiliséEs par l’école de langue française. Dans ma vision, les CARFfI contribuent à l’innovation en éducation, à la promotion de l’équité et de la justice sociale à la Faculté et au sein des francophonies, notamment scolaires, du Canada. Dans ce projet, la recherche et l’action se côtoient à tous les niveaux. Si le Canada se trouve à un tournant historique important vis-à-vis du racisme direct et indirect contre les autochtones, métisSES, inuitEs, noirEs et personnes de couleur, dans les communautés francophones ou acadienne, cet enjeu se cristallise au sein des professions libérales, là où les leaderEs de la mobilisation francophone blanche de la dernière moitié du XXe siècle ont pu tailler des « espaces francophones », assurant ainsi la possibilité d’une mobilité sociale en français. Si la stratégie d’immigration proposée dans le Plan d’action pour les langues officielles, visant à assurer la pérennité d’une francophonie canadienne, doit donner les effets escomptés, il est impératif que ces « espaces francophones » ne soient pas des « espaces blancs », libres de toute conscience du privilège du colonisateur qui est dévolu à la langue française et à la blancheur, même en contexte minoritaire. Force est également de reconnaître que cette mobilisation a reproduit des inégalités fondées sur un linguicisme de l’intérieur, linguicisme qui est reconduit dans les rapports entre immigrantEs et natifVEs des Ffrancophonies canadiennes. Finalement, les communautés francophones et acadienne sont des communautés allochtones et, à ce titre, doivent reconnaître et assumer leurs responsabilités à l’égard de la réconciliation avec les Premières Nations, InuitEs et MétisSES, gardiennes des terres qu’elles habitent. Il est urgent que les acteurs de la francophonie plurielle aient accès un espace de reconnaissance, de guérison et de construction d’une francophonie inclusive. Il est d’autant plus nécessaire que notre corps étudiant, le personnel de la Faculté et le personnel des écoles de langue française aient accès à un espace d’apprentissage, de dialogue et d’action sur ces enjeux. Le temps est donc mûr pour la création d’une Coopérative de chantiers qui saura provoquer, accompagner, consigner et théoriser ce processus de changement.